Inégalité

La faim est fondamentalement une question de pouvoir. Les détenteurs du pouvoir déterminent qui mange et qui souffre de la faim, qui vit et qui meurt. Lorsque le monde est inégal, l'accès à des aliments nutritifs n'est pas le même, et les personnes marginalisées au sein d'une communauté - telles que les femmes, les personnes déplacées et les réfugiés, ainsi que les personnes handicapées - sont plus susceptibles d'être confrontées à des obstacles en matière de services essentiels, d'emplois, de revenus et de ressources. Cette inégalité est à l'origine de la faim, en particulier de la faim chronique, qui à son tour aggrave les inégalités.

Les principaux facteurs de la faim - les conflits, le changement climatique et l'inégalité - touchent également les femmes de plein fouet. Dans de nombreux endroits, les femmes mangent le moins et en dernier, bien qu'elles soient 90 % du temps responsables de la préparation et de l'achat de la nourriture pour leur famille. Des données récentes ont révélé que 150 millions de femmes de plus que d'hommes souffraient de la faim en 2021, les écarts les plus importants se situant en Amérique latine, en Asie et dans les Caraïbes. En même temps, les femmes sont nos alliées les plus puissantes dans la lutte contre la faim.

Plus de 3 milliards de personnes dans le monde n'ont pas les moyens de s'offrir un régime alimentaire sain et bon marché. Dans les pays riches comme dans les pays pauvres, le fait de disposer d'un faible revenu disponible alors que les aliments nutritifs sont coûteux peut avoir de graves conséquences. La consommation d'aliments de mauvaise qualité peut entraîner la malnutrition, des carences en micronutriments et d'autres problèmes de santé. Si l'augmentation du coût des denrées alimentaires n'est pas compensée par des possibilités d'emploi assorties d'une augmentation des revenus, davantage de personnes risquent de souffrir de la faim.